Tu avais pour idée de faire un effort et te montrer au grand jour, au reste du groupe. Quelque chose que tu ne faisais plus depuis un petit moment maintenant. Pas parce que tu ne le voulais pas, pas parce que les autres t'effrayaient, mais bien parce que tu ne t'en sentais plus capable. Misérable, c'est ce mot qui te suis à la trace depuis trop longtemps maintenant et que tu cherches à effacer d'un coup de chiffon. Mais ce torchon, il est aussi sale que ta conscience, que tout ton être et il n'y arrive pas. Il ne se sent pas capable d'accomplir une telle action, il est démuni à chaque seconde, autant que tu peux l'être. Et même maintenant, alors que tu pensais avoir bonne conscience aujourd'hui, que tu te sentais d'attaque, prêt à aller de l'avant, quand t'as entendu frapper à ta porte et la voix de Seonghwa de l'autre côté de cette dernière, ton cœur s'est aussitôt recroquevillé dans ta poitrine, te donnant la sensation d'étouffer. Et tu n'arranges en rien cette impression, tu t'entortilles dans tes draps, les serrant peut être un peu trop fort. Cette fois-ci il n'y a qu'un seul côté qui se trouve être chaud. Yunho n'est pas là, il n'a pas passé la nuit avec toi. Est-ce une bonne ou une mauvaise chose ? Après tout, tu t'étais mis en idée qu'il fallait que tu essayes d'avancer de par toi même. Mais maintenant que le plus vieux t'attend de pied ferme, l'envie d'avoir ton petit copain auprès de toi pour te rassurer se fait ressentir. Et qu'est-ce que ça voulait dire ça au juste 'Je vais attendre que tu sortes' ? Vraiment ? Il allait attendre que tu daignes pointer le bout de ton nez ? Tu connais assez bien Seonghwa pour savoir que oui, le plus vieux à de la suite dans les idées et quand quelque chose trotte dans sa tête... Tout le monde fini par atterrir dans sa casserole. Mais le concept d'être vulgairement cuisiné ne t'enchantait nullement. Alors t'as préféré faire la sourde oreille. Jusqu'au bout, jusqu'au dernier instant, jusqu'à ce moment fatidique où tu n'allais quand même pas te laisser faire tes besoins dans ta couverture. Jamais tu aurais cru que des heures plus tard, l'aîné serait encore présent, assis en tailleur le dos contre le mur à côté de ta porte de chambre. Tu restes un instant, à le regarder, le détaillant l'air morbide alors qu'il se relève. Tu sers fortement les dents, à tel point que ça te fait mal, que tu as l'impression que tu vas te casser la mâchoire. « Tu n'avais vraiment rien à faire de la journée ? » lui demandes tu crispé. Tu n'as pas envie d'avoir une quelconque discussion avec lui, l'idée même te ronge de l'intérieur et tu te sens défaillir. Alors plutôt que de te montrer toujours plus sensible, ridicule, semblable à une vieille feuille morte, tu t'empresses de tracer ta route avant de lui dire, pour le stopper « Je vais pisser, tu veux aussi me suivre jusqu'aux toilettes ? » Pas que ça ne t'enchante pas... Mais ça ne t'enchante pas.